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ElyGrey ~Fictions Lesbiennes
6 janvier 2016

Amy Van Hossen: Chapitre premier

    C'est le début de l'automne. Les feuilles tombent en dansant avec le vent qui souffle, portées par l'aire humide de la saison qui s'annonce. Beaucoup de personne n’apprécient pas celle-ci, moi au contraire je la trouve subjuguante. Dans un ultime effort, c'est le moment de l'année où la nature meurt pour après renaître au printemps. C'est pour elle un moment de repos pour avoir réaliser des merveilles durant 8 mois et pour pouvoir se préparer à ré-exercer sa magie après l'hiver. C'est le moment où tout vol en éclat dans un fabuleux bouquet finale. Mais c'est aussi le temps, pour nous étudiant, de reprendre les cours.

   Nous sommes début septembre, jour de rentrée des classes et début d'une belle et fabuleuse saison. Depuis mon déménagement dans cette nouvelle ville je me sens anxieuse, j'appréhende cette rentrée dans un nouveau lycée où je ne connais personne.

   Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine et mon regard se perd sans réel intérêt sur les lignes de la route qui déroule devant moi. Ma mère me jette quelques regards discrets de temps à autres dans le rétroviseur de la voiture, l'air inquiet. Elle n'a pas cessé la veille de me répéter que tout irait pour le mieux et que pour elle aussi tout ceci était nouveau. Car en plus d'aller dans un nouveau lycée où je ne connais personne, ma mère va, elle, y enseigner la géographie. Non pas que j'ai honte d'elle mais je n'ai nulle envie que l'on me brime à cause de cela. J'aime ma mère, elle et moi sommes très proches, elle est comme une sœur et je ne l'échangerai pour rien au monde. Je tortille mes doigts frénétiquement autour de la lanière de mon sac de cours et me mord nerveusement la lèvre inférieure, rongée par l'inquiétude du moment.

   - Amy, tout va bien se passe je t'assure, ne t'inquiète pas.Tu va voir ça va être top.

   Je ne sais pas si c'est pour me rassurer moi ou elle, que ma mère me ça, car je sais qu'au fond même si elle semble imperturbable, elle est profondément inquiète pour moi mais aussi pour elle même, après tout pour elle aussi c'est nouveau, mais je suppose que les adultes ont plus l'habitude que nous autres adolescents.

   - Oui maman, répondis-je machinalement sans réellement prendre part à la conversation qu'elle venait d'engager.

   - Tu vas voir, elles vont toutes t'adorer ! Tu vas te faire des tas d'amis sympas ! Et tu sais les garçons eux tu peux les éviter hein ! Ils seront jamais assez bien pour ma petite fille chérie d'amour.

Sa voix est cassée par son inquiétude et cela me stresse encore plus. J'ignore sa dernière remarque qui me semble tellement stupide, même si elle l'a prononcé avec un petit rire, je sais qu'elle voudrait tout de même que ça soit le cas. La voiture s'arrête sur le parking devant le lycée, des jeunes se dirigent de partout en direction de la grande entrée. Je prend une grande inspiration avant de me jeter dans cette fourmilière et m’apprête à ouvrir la portière de la voiture lorsque je sens la main de ma mère me retenir par l'avant-bras.

   - Et, tu sais que si il y a le moindre problème tu peux venir me voir en salle des professeurs ou m'envoyer un texto, elle me regarde avec un sourire rassurant.

   Je hoche la tête et ouvre la portière, je lui fait un dernier bisou comme si je partais droit vers le suicide, et sors de la voiture. Je referme la porte derrière moi, mon esprit se vide soudainement et me concentre sur ma marche et ma respiration pour ne pas avoir l'aire d'une cruche dès mon premier jour. J'avance vers l'immense entrée du lycée. Le bâtiment est assez imposant, de style néo-classique, comme celui qui surplombe la place Miaoulis à Ermoupolis que j'avais vu dans un des livres de ma mère, celui-ci, si je me souviens bien, était sur la Grèce. Une grande statue trône sur la place devant la façade du bâtiment, à tout les coups elle doit représenter le fondateur de cet établissement.

   Je remonte la lanière de mon sac sur mes épaules pour reprendre une consistance. Des groupes de jeunes se sont déjà formés, par affinités et connaissances passées je suppose, c'est pour cela que s'intégrer est compliqué, même si je n'ai jamais eu vraiment de mal à me faire des amis, je stresse comme une folle sans le vouloir.

   Je m'appelle Amy Van Hossen, j'ai 17 ans et je rentre tout juste en terminale. J'ai une sœur du même age que moi, nous sommes fausses jumelles, elle se nomme Eva, elle vit actuellement avec mon père aux États-Unis pour ne pas qu'il s'y sente seul loin de nous et de la maison. Mon père s'appelle Thomas et ma mère Alexandra, et on peut dire qu'ils sont fous amoureux l'un de l'autre malgré la distance que leur impose actuellement, c'est tout bonnement magnifique, je suis heureuse d'être leur fille.

   Je suis quelqu'un d'assez discret, pas trop extravagante si on préfère. Je mesure environ 1m71, les cheveux blond, actuellement rattachés en une natte en épis de blé sur le côté gauche de façon à ce qu'elle retombe sur ma poitrine, mes yeux quant à eux sont vert comme ceux de ma mère qui elle a les cheveux châtains. Au premier regard on pourrait me prendre pour une petite fille fragile et timide, cependant, je suis peut être un peu timide mais sûrement pas fragile, mon père est lieutenant dans l'armée et m'a appris toute sorte de technique de combat pour que je puisse me défendre seule quand il n'est pas là pour le faire, comme c'est mignon, merci papa pour ta surprotection à mon égard. Je pèse environ 49 kg et pourrais mettre à terre un gars qui en ferait le double. Cependant, j'essaie de le garder secret, ça pourrait faire peur aux personnes de mon age et risquerait de détruire toutes mes chances de me faire des amis normaux.

   Un garçon manque de me percuter en me coupant rapidement la route sur son skate, je l'injure mentalement de tout les noms possibles, lui il a pas apprit les bonnes manières, j'ai une folle envie d'aller le voir et de lui faire bouffer son skate pièce par pièce, mais je mets cette idée de côté préférant continuer mon chemin faignant l'ignorance de mes envies de meurtre vis à vis de ce malpolie plutôt que d'y succomber et créer de gros problèmes. Je pose un pied sur la première marche de l'escalier menant à l'entrée, il me semble sentir la pierre froide à travers mes baskets bleus marines. Je monte une à une les marches m'imaginant monter l'escalier menant vers la gloire éternelle. Une fois la dernière marche montée, je reviens vite à la réalité, un long couloir dévoilé par les grandes portes ouvertes et qui me semble interminable s'étend devant moi. Il traverse la cour intérieure et relit le bâtiment avant au bâtiment arrière. Des dizaines de colonnes se dressent de chaque côtés. Je rentre dans le hall, et deux autres couloirs menant à l’intérieur du bâtiment et au salles se situent à ma gauche et à ma droite. Je viens de mettre le pied dans un monde totalement nouveau pour moi, mon ancien lycée était beaucoup plus petit que celui ci. Ma tête commence à tourner, mon excitation reprend le dessus, il faut que je respire et que je me calme ou je vais pas tenir longtemps. La cloche sonne et mon corps bouge alors machinalement vers ma salle de cours. Mon corps active le mode survie, total black out pour ma conscience, seul objectif arriver à l'heure sans se faire remarquer.

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
ElyGrey ~Fictions Lesbiennes
  • J'ai toujours aimer lire et écrire, et c'est la toute première fois que je partage mes écrits alors j’espère que cela vous plaira. Je m'excuse d'avance pour toutes les fautes d’orthographe et de grammaire que je pourrai faire! Merci
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